Introduction

  La crise des Subprimes de 2008 a provoqué de nombreux troubles au niveau économique, politique et social, dans l’ensemble des pays européens à des degrés divers. Cependant, la réponse pour la résoudre fut dans l’ensemble, la même dans les pays membre de l’Union Européenne. Des mesures d’austérité furent prises, visant à réduire la dette des pays, tout en limitant les budgets déficitaires.
Ces mesures ont causé de nombreux troubles au sein des populations, qui se sentirent non-consultées et délaissées ce qui provoqua des manifestations et des votes sanctions. Face aux difficultés sociales engendrées par de telles politiques et au refus des populations de les subir, certains pays – le plus souvent sur la base de propositions citoyennes – ont cherché à mettre en œuvre des politiques alternatives aux mesures d’austérité majoritairement prises.
Ces propositions de politiques alternatives ont pris des formes diverses. Tant par les solutions proposées pour sortir de la crise, que par la manière dont elles ont été proposées et revendiquées par les mouvements citoyens, à travers des manifestations et autres moyens démonstratifs ; mais aussi par le biais de moyens plus institutionnalisés tels les élections et référendums. Elles ont parfois été acceptées et appliquées par les gouvernements des pays concernés.Une politique alternative est une solution politique proposée par des membres du corps social ou politique. Ces mesures partent d’un postulat différent dans la manière de résoudre le problème politique. L’objectif de la politique alternative est de réduire les inégalités, qu’elles soient économiques et politiques.

 

Les politiques alternatives proposées et soutenues par les citoyens, au risque d’être en opposition avec leurs gouvernements et institutions, sont-elles efficaces et crédibles ?

 

L’efficacité résidera dans la capacité de la politique alternative à résoudre le problème économique, politique et social.
La crédibilité de la politique alternative se vérifie si elle semble capable de répondre au défi selon les ressources dont dispose le pays.

 

Pour se faire, nous avons recherché des pays ayant fait l’expérience de telles politiques, afin de comprendre les différentes alternatives proposées par les citoyens des pays.
Tous les pays étudiés appartiennent au continent européen et possèdent un système économique que l’on peut qualifier de libéral. Cependant leurs systèmes politiques sont différents : si la Grèce et l’Islande sont des démocraties libérales et parlementaires, la Suisse est basée sur une démocratie directe.

 

Nous nous sommes intéressés à des pays du continent européen, du fait de leur proximité  culturelle avec la France. L’étude de ces pays permet de dégager des axes de réflexions sur les politiques alternatives applicables dans notre pays. De plus, cela nous permet de comprendre en quoi l’Union Européenne tient un rôle majeur dans le choix des réformes politiques, tant au sein des pays-membre que dans les pays limitrophes. Chaque pays étudié à un rapport différent avec l’Union Européenne. L’Islande a cherché à intégrer l’UE, puis s’est rétractée, la Grèce est membre de plein droit de cette organisation internationale, bien qu’elle entretienne des relations conflictuelles avec ; tandis la Suisse, bien que géographiquement située dans l’Europe, n’a jamais voulu l’intégrer.

 

L’ensemble de ces pays a aussi vu une mobilisation de ses citoyens sous des formes diverses et par des moyens différents.
Nous verrons donc quelles sont les politiques alternatives proposées sur deux pans de la société :
– l’économie, en se basant principalement sur les manières dont les Etats gèrent les conséquences de la crise de 2008 sur leur économie, sur la base des propositions et du soutien de la population. Tous ces pays ayant subis différemment la crise de 2008, point de départ de nos travaux.
– les institutions politiques, et plus spécifiquement sur les moyens démocratiques à changer pour que les citoyens expriment plus souvent leurs opinions politiques, ce qui, en théorie, permet aux responsables politiques de mieux les servir.

 

Tout d’abord nous aborderons le cas l’Islande qui a vécu de profondes agitations et changements politiques et économiques. Ce pays a difficilement subit la crise de 2008, c’est aussi l’un de ceux qui a proposé le plus de politiques alternatives, et ce dans des domaines variés, en réaction à cette crise économique et politique.
Puis nous verrons la Grèce, dont le cas, très médiatisé, a mis en valeur l’opposition entre les citoyens et l’Union Européenne. Bien que dans une situation économique, politique et social bien pire que la nôtre, on peut dire que la Grèce est le pays, se rapprochant le plus du notre, parmi les pays étudiés. Tant en termes d’économie, que d’institution nationale et internationale. En effet, les comparaisons avec la France sont plutôt simples à effectuer. De plus, l’intense attention médiatique de la Grèce ces derniers mois nous a paru intéressante, il était donc nécessaire d’en traiter.
Enfin nous nous intéresserons à la Suisse, qui propose une démocratie directe permettant aux votants de présenter leurs propres politiques alternatives. La Suisse propose des institutions alternatives à celle que nous connaissons majoritairement en Europe. De plus, cette institution alternative repose sur des bases stables et éprouvés, existant depuis plusieurs siècles.

Ces pays ont été choisi pour leur multiple différence tant dans leurs instances, que dans leur expérience de la crise qui sont autant de point de vue plurielle sur un sujet comme le nôtre. Toutefois, ils se retrouvent tous en ayant chacun le mérite de présenter une politique alternative aux mesures communément prises.

 

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