Le système politique suisse

La Suisse se distingue des autres démocraties par :

  • Sa structure politique qui compte trois niveaux :
    -fédéral
    cantonal : elle est composée de 26 cantons, qui jouissent tous d’une certaine autonomie.
    communal : au lieu d’un parlement, les petits villages tiennent des réunions avec tous leurs habitants formant ainsi des cours locales.
  • La démocratie directe: le peuple peut influer directement sur la politique du gouvernement par l’intermédiaire d’initiatives et de référendums. C’est pour cela que la Suisse possède un taux inhabituellement élevé de participation aux votations de la part des citoyens, en partie grâce aux caractéristiques de la démocratie directe.
    Par exemple l’initiative populaire, qui permet aux citoyens ordinaires de proposer des changements dans la constitution si ils parviennent à trouver le soutien nécessaire (100.000 sur 3.500.000 votants, mais un nombre plus petit au niveau cantonal et communal). Le parlement discutera alors de la proposition, montera sans doute une alternative et puis le proposera aux citoyens qui par le biais d’un referendum pourront soit accepter l’initiative originale, soit accepter l’alternative, soit laisser la constitution inchangée.
  • Le fédéralisme: outre le peuple, les cantons régissent et conservent toutes les prérogatives que la Constitution n’accorde pas directement à la Confédération. Le système fédéral n’est pas obligatoire pour une démocratie, mais peut être trouvé dans de nombreux autres pays tels que les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Autriche…
  • la démocratie de concordance: le principe de la majorité des cantons donne aux petits cantons la même valeur représentative qu’aux grands.

Le pouvoir exécutif est détenu par les membres du Conseil fédéral, au nombre de sept, possédant les mêmes droits et élus par l’Assemblée Fédérale. Le législatif quant à lui est détenu par l’Assemblée Fédérale composée du Conseil national (200 membres représentants le peuple) et du Conseil des Etats (46 membres représentants des cantons). Chaque année, le Conseil Fédéral élit un de ses membres en tant que Président de la Confédération pour une durée d’un an. Cependant ce Président ne jouit d’aucun droit supplémentaire, il dirige simple les séances hebdomadaires du conseil. La Confédération dirige les affaires telles que la défense ou la monnaie, et établit le budget et le compte de l’État fédéral. Elle effectue donc des tâches qui sont hors des domaines de compétence des cantons. Sur le plan international, elle décide de la politique étrangère et représente la Suisse à l’étranger.L’Assemblée Fédérale et le Conseil Fédéral se rencontrent plusieurs fois dans l’année, mais être membre du parlement n’est pas un métier à temps plein : les membres du parlement doivent exercer une profession ordinaire afin d’être plus proches de leurs électeurs.

Au moins quatre fois par an, les citoyens suisses sont appelés à voter et à se prononcer sur des projets de lois nationales et le parlement est renouvelé tous les quatre ans. Les citoyens suisses peuvent décider eux-mêmes, s’il est nécessaire, d’augmenter leurs impôts. La maturité politique du peuple suisse reste très déconcertante, surtout pour les politiciens étrangers.

Avec le développement et l’innovation des technologies de l’information et de la communication, depuis 1998 la chancellerie fédérale à pour objectif de permettre l’exercice des droits politiques par voie électronique. Grâce à une collaboration avec les cantons de Neuchâtel, Genève et Zurich, de nombreux systèmes électroniques ont été élaborés et testés. Ainsi les cantons ont vu naître le système de ”e-voting” (vote électronique) qui permet de faciliter grandement la participation à la vie politique des citoyens suisses, notamment résidant à l’étranger.

Ainsi le système politique suisse permet de prendre parfaitement en compte l’avis des électeurs, qui peuvent avoir un réel poids dans les décisions communales, cantonales et nationales.

 tpe09source: Le Temps, quotidien Suisse
Production des élèves

Les dernières élections fédérales ont eu lieu le 18 octobre 2015. L’UDC a obtenu un score historique de 29,4% et a remporté 11 sièges au Conseil national de plus que les précédentes élections. La progression du Parti libéral-radical (PLR) qui a obtenu 16,4% des voix. Les partis du centre et les formations écologistes qui avaient été portées en 2011 par une opinion publique marquée par la catastrophe de Fukushima, voient une progression quasiment nulle du fait des divisions au sein de ces groupes. Le parti socialiste (PS) a réalisé un score de 18.,8 % des voix et perd 2 sièges au Conseil national.
Ces élections ont donc montré que l’ancrage de l’électorat suisse au centre droit et à droite était de plus en plus fort.

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Sources: Eurostat
Travail des élèves

En 2009 la Suisse connait, après de nombreuses années avec une croissance supérieure à la moyenne européenne, une violente récession, du fait de la crise  financière internationale: -2,1%. Pourtant en 2009, l’évolution du PIB suisse reste supérieure à celle de l’Union Européenne avec un écart de 2,1 points de %.

La crise financière a touché l’un des piliers de la croissance suisse: les exportations de services financiers, en vogue ces dernières années.

Cependant la récession a été de courte durée puisqu’intérieurement la Suisse n’a subi aucun déséquilibre (absence de bulle immobilière, ménages non surendettés et des finances publiques saines). Ainsi en 2010 le PIB suisse connaît une évolution de +3%, puis de +1,8% en 2011, de +1% en 2012, +1,9% en 2013 et de +2% en 2014. Sur la période de 2009 à 2014 le PIB suisse à donc évolué de 4,1 points de %.